Le Moyen-Orient traverse depuis plus d’un mois une crise diplomatique majeure : l’Arabie Saoudite et ses alliés ont rompu toutes relations avec le Qatar et ce, 15 jours après le passage de Donald Trump dans la région.
L’Arabie saoudite et les autres pays de la région (le Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis et le soi-disant gouvernement yéménite du président démissionnaire Mansour Hadi), eux-mêmes sponsors du wahhabisme et des doctrines ultra-radicales, accusent le Qatar de soutenir le terrorisme. C’est pourquoi ils ont décidé de fermer leurs espaces aériens et leurs accès terrestres et maritimes, mais aussi d’interdire les voyages au Qatar et l’entrée des ressortissants qataris sur leur territoire.
La crise entre les pays du golfe Persique est aussi une crise entre les pétromonarchies du Moyen-Orient et les États-Unis. Ne sont-ils pas en train de régler leurs comptes avec Doha sous couvert de lutte contre le terrorisme ?
Nous avons réussi à interviewer Christian Chesnot, journaliste et spécialiste du Qatar, alors qu’il était sur le point de prendre l'avion pour le Qatar.
